Lancé en janvier 2014 comme projet pilote et expérimental initié par Régine Fertillet et Jérôme Joy, avec le support d’Apo33 et l'accompagnement de Snalis, et construit avec tous les artistes qui ont été présents durant la période passée de deux ans et demi entre février 2014 et septembre 2016, le PCP ouvre une phase 2 à partir d’octobre 2016 avec une configuration différente à partir d’octobre 2016 menée par une nouvelle coordination de l’équipe d’Apo33 et un nouvel appel à candidature automne 2016.
Le projet pilote et expérimental archivé sur ce site (janv. 2014 - sept. 2016) a représenté la phase 1 du PCP, appelée PCPilote, et s'arrête au 1er octobre 2016 avec le changement de coordination.
En deux ans et demi près de 30 artistes se sont impliqués dans le projet. Ce site est à présent une archive (jan. 2014 - sept. 2016) du projet pilote et expérimental. Il ne présente pas les activités et le fonctionnement du PCP dans sa phase 2 qui débutera au 1er octobre 2016.
L’ouverture du PCP au 7 Chemin du Relais à Saint-Nazaire s’est inscrit dans une démarche expérimentale dans le champ artistique contemporain (envers les pratiques les plus actuelles en art) pour favoriser l’accès à des lieux de création et de production en arts plastiques, dans le cadre d’un usage provisoire et limité dans la durée, avant une nouvelle affectation du bâtiment par le Département.
Le projet initial élu en 2013 par le Département et lancé en janvier 2014 s’est axé sur la question de l’atelier (comme lieu expérimental pour l’artiste) en proposant un fonctionnement très spécifique impliquant tous les artistes présents dans la configuration même du projet et dans un effort de transparence autant au niveau du fonctionnement, du budget du projet, des décisions, que de l’émergence de projets naissant par les rencontres et les dialogues entre les artistes. La dynamique et le succès du projet ont permis de construire de nombreuses relations avec les structures nazairiennes existantes qui ont pris en charge le relais de la diffusion des projets des artistes (le PCP ne monte pas de projets de diffusion et n’accueille pas de public car le bâtiment n’est pas classé ERP - établissement recevant du public).
Le fonctionnement actuel (jusqu'en septembre 2016) a facilité autant le montage et l'émergence de collaborations artistiques et de projets collectifs (de nombreuses collaborations entre les artistes se sont déroulées sur les deux années et demie passées), que le renforcement des développements des parcours et des productions individuelles. Beaucoup de choses restent encore à améliorer et l’ambition a toujours été de fonctionner dans un réalisme au plus proche de la quotidienneté des artistes.
De même, le projet PCP est apparu comme un lieu-ressources (ateliers, productions, emplois, collaborations avec des structures externes, etc.) et il a permis ainsi à plusieurs des artistes de trouver des opportunités d'exposition, de projets, de vacations, de contrats ou d'emplois, de manière non négligeable. Le PCP a donc aussi un impact économique et social sur le parcours des artistes.
Durant la phase 1, de janvier 2014 à septembre 2016, le projet pilote et expérimental PCP a eu un effet structurant sur le parcours des artistes et dans leurs projections dynamiques dans le panorama du champ artistique (Saint-Nazaire, Département, Région, National, International) à partir de principes simples de responsabilité, d’autonomie, de co-gestion et de prises de décisions collectives et non-hiérarchiques à partir du projet expérimental (et pilote) basé sur la question générale et singulière de l’atelier.
Il a permis aussi et du même fait de dynamiser les liens avec les structures, il est vrai, locales, et ceci est allé d’un intérêt commun puisque une telle structuration et une telle problématique ne pouvaient qu’être actives dans des relations de proximité et de connaissance. Le PCP a eu vocation cette année (et les années précédentes) de porter une attention continue aux vécus des artistes et une bienveillance à leurs parcours individuels au travers des projets collectifs que les artistes eux-mêmes ont proposé, quels que soient leurs parcours, leurs pratiques et leurs objectifs.
Toutes les prévisions ont été arrêtées au mois de juillet 2016 à la suite de la demande de l’association Apo33 de réorganiser la coordination et en conséquence le projet PCP. Le projet PCP est promis à une phase 2 avec une configuration différente comprenant une nouvelle coordination assurée par l'équipe Apo33, phase 2 à venir qui fera alternance avec le projet pilote et expérimental conduit et suivi par la coordination actuelle. Cette coordination menée depuis le début du projet par Régine Fertillet, co-rédactrice du projet élu en fin 2013 par le Département de Loire-Atlantique, sera remplacée au début du mois d'octobre prochain (2016).
Prévu comme un projet-pilote sur l'année 2014 sous un mandat du Département de Loire-Atlantique, le PCP a été reconduit pour une année supplémentaire en 2015, puis reconduit pour deux ans jusqu'en 2017.
Le mandat 2016-2017 est en deux parties,
— la première, janvier-septembre 2016, prolongeant la phase 1 du PCP correspondant au projet pilote et expérimental coordonné par Régine Fertillet (année 2014, année 2015, et demi-année 2016) et archivé sur ce site,
— et la seconde, débutant au 1er octobre 2016, qui est programmée par l'équipe de l'association Apo33 et sous sa coordination directe.
Huit artistes présents au PCP lors de cette phase 1, et six autres (en ateliers ponctuels et hors les murs, et collaborateurs) devront quitter le PCP entre le 30 septembre et le 30 octobre 2016. Nous avons appris également que le projet Potentia, un projet collectif de jardin artistique partagé mené ces deux dernières années par Thomas Bernardi et Wilfried Nail, et qui a nécessité une temporalité longue d'investissement, de projets, de maintenance, etc. (comme tout jardin), a été annulé dans la foulée, et le jardin fonctionnant comme une friche vivante et entretenue, a été tondu.
Pour tout renseignement et information concernant la phase 2 du PCP, merci de contacter l'association Apo33.
Le PCP, Pôle de Création Partagée de Saint-Nazaire, dans sa phase pilote, a été un collectif d'ateliers d'artistes et un projet de l'association APO33, sous l'égide et dans un bâtiment du Département de Loire-Atlantique :
> un collectif d'ateliers d'artistes ouvert aux pratiques expérimentales et inventives, | ⇒ les artistes présents au PCP |
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> un laboratoire artistique, en tant que lieu-partagé, lieu-échanges, lieu-ressources, lieu-connecté, lieu social par la création, tourné et mobilisé vers l'extérieur, | ⇒ les projets développés au PCP |
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> et un bâtiment 7 Chemin du Relais à Saint-Nazaire, mis à disposition par le Département de Loire-Atlantique. | ⇒ le bâtiment 7 Chemin du Relais |
Ceci a défini son mandat d'espace d'expérimentation et de projet expérimental, qui a permis :
Il a été à la fois un lieu d'hypothèses et de recherche par l'art, par la création artistique et par l'action propre des artistes en atelier.
Il a été un projet sans programme pré-conçu : car il est resté co-construit avec les artistes présents dans les ateliers.
Le PCP n'était pas géré hiérarchiquement, la coordination du projet étant un atelier parmi les autres.
avec un budget complètement transparent.
Chaque année un appel à candidatures est ouvert pour l'attribution d'ateliers d'une durée d'un an, et tout au long de l'année tout artiste peut demander pour bénéficier d'un espace atelier sur des périodes plus courtes (intitulé atelier variable), pour la réalisation d'un projet ou pour une période de réalisations (sur une ou plusieurs semaines, sur un ou plusieurs mois). Le PCP se veut accueillant pour toute proposition, selon un calendrier de disponibilité des espaces.
Hormis l'attribution des ateliers pour une année qui est évaluée par une commission, les demandes émises au long de l'année en cours (après l'appel à candidatures) ne sont pas soumises à une sélection : c'est l'artiste demandeur qui décide de s'installer ou pas, selon les espaces disponibles, selon ce que demande son projet ou les réalisations qu'il ou elle veut développer en atelier (et les ressources nécessaires pour ceux-ci), et selon comment l'artiste perçoit ce contexte comme bénéfique ou trop perturbant pour son travail. Il ne s'agit ni de cooptation ni de programme sélectif, mais de situation d'expérience de son travail dans un tel contexte.
Le projet a débuté avec des artistes qui ne se connaissaient pas avant de s'y retrouver (le PCP n'est pas fait pour créer un collectif artistique ou d'artistes), et même si les relations cooptées ont pu ensuite faire venir d'autres artistes, cela ne crée pas une communauté fermée ou autocentrée et nombre d'entre eux sont arrivés par relais d'information sur Internet ou par bouche à oreille. Même si la commission recevant les candidatures à la suite de l'appel annuel ne se réunit qu'une fois par an, alors que les arrivées hors commission peuvent être plus nombreuses que les réponses à l'appel à candidatures, c'est l'inverse d'une homogénéité consensuelle qui est remarqué : les pratiques et les parcours sont de plus en plus variés, et les motivations de chacun et chacune sont multiples, à l'image de la création artistique.
Pour les projets subventionnés ou ayant un budget spécifique, il est demandé une contribution forfaitaire un peu plus élevée tout en restant très raisonnable (voir le règlement intérieur : pcp_reglement_de_fonctionnement.pdf). Un dossier et une demande envoyés par courriel permettent aux artistes du PCP (et à la coordination) d'être informés en plus de ceux présents lors de la visite de l'artiste requérant.
L'appel à candidature lancé en fin d'année (novembre ou décembre) et soumis à une commission pilotée par Département de Loire-Atlantique et l'Association Apo33, correspond à l'attribution d'espace atelier d'une année. La commission est bienveillante et n'est pas une autorité de sélection ; elle suit le projet général et ses orientations, et conseille les artistes qui répondent à l'appel à candidature. Elle a le rôle à la fois de conseil scientifique du PCP et d'observation de l'évolution du projet selon les dynamiques lancées par les artistes au PCP.
Le projet veut favoriser la diversité des âges et des situations professionnelles (la plupart précaires et des débuts de parcours), la mixité et la parité, la variété des pratiques (pour soutenir les plus ouvertes, exploratoires et tendues vers l'expérimentation et des formes expérimentales) : photographie, sculpture, peinture, gravure, installation, dessin, performance, vidéo, pratiques sonores, pratiques urbaines, pratiques numériques et électroniques, etc.
Le PCP est un projet-pilote dans le sens où il part de l'hypothèse suivante : un lieu-collectif d'ateliers d'artistes est plus qu'une addition d'ateliers et d'artistes.
La notion d'atelier, de travail de la création, est au centre du projet PCP. Ainsi la coordination du projet, assurée par Régine Fertillet et conçue comme un atelier parmi les autres, assure l'organisation fluide de l'espace et sa variabilité continuelle selon les activités des artistes présents, organise les liens vers l'extérieur et les collaborations potentielles, enregistre une documentation continue des activités et des productions sur place, et accompagne et soumet à la discussion et aux échanges les projets/dispositifs collectifs qui sont générés au fur et à mesure. La coordination est de l'ordre de la réactivité, du déclenchement et de la facilitation (et non pas de la programmation, de la direction et de la diffusion).
Fonctionnant sur un budget très minimum prenant en charge la création du poste de coordination (contrat aidé), le projet demande de s'appuyer sur une mutualisation au service des artistes qui ainsi s'approprient le projet général et le font évoluer (il n'y a pas de loyer, mais chacun paie des frais de participation de 50€ par mois).
Ce sont les artistes qui font le projet PCP.
Le principe de co-construction du projet PCP entre les artistes et la coordination APO33 favorise l'émergence de projets communs, d'ateliers collectifs, de partage des espaces et des moyens.
L'ensemble des activités, intra-muros et extra-muros, des propositions et projets, des initiatives individuelles et collectives, ainsi que les initiations par le PCP de dispositifs par des collaborations et partenariats externes, fonctionne sur une cohérence. Celle-ci n'est pas une thématique (l'expérimental par exemple, ou encore l'art contemporain, etc.) ou un programme, mais se loge dans les écarts et les interstices qui font la création, c'est-à-dire de ce qui se passe entre l'atelier et la réalisation, entre la mise en œuvre et la mise en public.
Dans ce sens, et de manière générale, c'est la société qui devient atelier.
Aussi cela engage des manières de faire et d'interroger qui impliquent des économies et des politiques de la fabrication et de la création artistiques au-delà de ce qui semble convenu ou entendu. Le travail de la création déborde les cadres qui désignent l'art (et plus généralement la culture); l'art en tant qu'atelier permanent est faire l'expérience des œuvres, à tout moment, en tout lieu.
Ainsi concrètement dans le fonctionnement quotidien du PCP, il n'y a pas de hiérarchie, le lieu est co-géré, les décisions sont collégiales, le budget du PCP est transparent et discuté, les projets proposés par les artistes et la coordination sont présentés à tous, chacun/e est responsable du projet, etc.
N'étant pas un lieu de diffusion pouvant accueillir le public et étant, comme on l'a vu plus haut, un espace atelier fondé sur les activités de la production et de la création artistiques, le PCP est mobilisé vers l'extérieur et est une ressource de propositions de collaborations avec toutes les structures, principalement nazairiennes. C'est en quelque sorte un lieu de propulsion.
Les initiatives qui naissent au PCP donnent lieu non pas à des programmes de diffusion ou des programmations de circulation des réalisations des artistes, mais à des constructions de dispositifs (appelés “projets communs” ou collectifs) sous le nom du PCP, que les artistes sont amenés à gérer et à animer par eux-mêmes sans que le PCP soit organisateur, diffuseur ou organisme de commissariat :
Dans ces propositions, le PCP apparaît comme un facilitateur d'actions et d'activités pour les artistes, comme un levier à dimension collective et comme une aide à l'organisation pour la communauté artistique, et peut même à l'occasion collaborer et dialoguer avec des projets portés par les artistes et ouverts à d'autres qu'eux-mêmes :
ou bien encore à des projets extérieurs :
De même, le PCP facilite tous les liens avec des partenaires ou des structures collaboratrices qui peuvent accueillir des propositions individuelles ou collectives des artistes du PCP (que ceux-ci formulent), voire même qui peuvent proposer des emplois temporaires (médiation, enseignement, intervention, prestation, etc.), ce qui peut aider les situations sociales et financières des artistes.
Sans être une “agence”, ni une structure d'accompagnement et de professionnalisation, le PCP connecte différents secteurs et acteurs autour de la création artistique et cherche la prise en charge individuelle et parfois collective des activités artistiques par les artistes eux-mêmes. Le PCP ne peut pas avoir la mission d'accompagner et de promouvoir les artistes dans leur évolution professionnelle et dans leur parcours; d'autres structures ont ce rôle et assurent un tel encadrement.
Sans être non plus un “incubateur” ou un “laboratoire”, le PCP apparaît comme un espace “outil” et un espace de connexions qui permet aux artistes d'activer des liens, auxquels sans doute ils auraient plus de difficulté à accéder par ailleurs.
Les situations de la création artistique et des artistes sont, d'un côté, de l'ordre d'une certaine précarité et fragilité (au regard de sa place dans la société), et, d'un autre côté, de l'ordre de la singularité d'actions et de la participation collective, tout en étant très projectives et tournées vers des actions expérimentales de la société. Le projet général de Pôle de Création Partagée étant fondé sur la “notion” d'atelier (espaces d'élaboration, de fabrication, de projets, de réflexion, de débats, d'échanges, de ressources, d'ouverture, d'interrogation, d'inventivité, d'innovation, de création, etc., bref, ou rien ne va de soi), le PCP veut favoriser l'autonomie et la solidarité par la création artistique.
La pratique artistique n'est pas une attitude autocentrée et isolante (un atelier n'est pas un espace clos), bien au contraire, elle est continuellement connectée et ressourcée par tout ce qui l'entoure. En retour, la création artistique modifie les formes, les perceptions, les pratiques et le sens de nos environnements et de nos contextes.
Le PCP est ainsi plus qu'un lieu d'ateliers à proprement dit et est devenu un espace d'où naissent des projets et de dispositifs pour lesquels l'environnement et la vie sont des lieux et des moments d'ateliers continus et permanents.
Le PCP propose en quelque sorte que la ville et le territoire soient “artistiques” et soient des espaces que l'art modifie continûment en coexistence avec toutes les autres actions et activités de la société, du quotidien à l'exceptionnel et vice-versa, de l'action concrète à l'imaginaire, c'est-à-dire ce que chacun porte et modifie dans un espace commun, et ce que ce dernier apporte à nos vies sensibles.
L'organisation singulière du lieu et du projet PCP favorise et sollicite des activités collectives intra-muros participant à la vie des ateliers des artistes. Comme indiqué ci-dessus, ces derniers peuvent inviter dans le lieu d'autres artistes sur des périodes très courtes pour une réalisation particulière (collective) et organiser des ateliers (workshops) ainsi que des soirées pour développer des partages de ressources et d'expériences (soirées vidéo, performances, etc.). De même, en complément des travaux en salle d'essai permettant de tester et de travailler des prototypes d'œuvres et de présentation, des rencontres dans les ateliers des artistes sont organisées : discuter autour d'un travail, ouvrir des débats, etc.
Dans ce sens, de nombreux projets et dynamiques sont en cours de montage pour cette fin d'année 2014 et pour l'année 2015.
À partir des discussions en atelier et des échanges continuels entre les artistes, émergent des questions et des problèmes qui semblent communs. Ceci permet d'élaborer ensemble des cadres qui prolongent ces questions et qui prennent différentes formes : workshops (ateliers collectifs menés par les artistes), soirées (échanges autour d'une question), présentations de son travail aux autres (en atelier, et en salle d'essai), etc. D'autres cadres deviennent plus actifs et donnent lieu à des activités et des actions : campagnes de récupération (matériaux, ressources), invitations (artistes, autres personnes), propositions de projets pour des collaborations avec des structures et des événements, jusqu'à des dispositifs plus amples qui ouvrent des espaces projets et qui sont portés par le PCP (voir plus bas, les dispositifs/projets du PCP).
Conception du projet: Régine Fertillet (PCP / Apo33), Jérôme Joy, Julien Ottavi (Apo33).
Sous l'égide et un mandat du Département de Loire-Atlantique, le PCP Pôle de Création Partagée est un lieu artistique de production et de création et un espace collectif d'ateliers destiné à l'accueil d'artistes.
Il a ouvert ses portes en février 2014 et accueille dans une première phase 6 artistes suite à une commission (22 janvier 2014) pour une durée d'une année. Le PCP accueille aussi sans commission des projets et des propositions d'artistes sur des périodes plus courtes, d'une semaine à plusieurs mois (ateliers variables).
Répondant au manque d'ateliers et d'espaces de production dans le département (site web de l'AMAC, télécharger l'étude sur les lieux de travail individuels et collectifs des artistes plasticiens, étude menée par l'AMAC 2009/2011), le PCP Pôle de Création Partagée s'inscrit au cœur des dynamiques existantes et prend pour objectif la participation au tissu artistique, social et associatif. Il est ouvert à la candidature d'artistes professionnels ou en début de professionnalisation dans le domaine des arts plastiques dans leurs formes les plus variées et les plus contemporaines.
Le PCP est géré par l'association APO33 qui a été sélectionnée en 2013 sur ce programme et sur cette mission.
Attentif à la situation précaire et complexe des artistes plasticiens dans un contexte économique et social difficile, le Département de Loire-Atlantique souhaite ainsi favoriser la création artistique et accompagner les parcours des artistes.
Le bâtiment du PCP situé 7 Chemin du Relais à Saint-Nazaire est mis à disposition par le Département de Loire-Atlantique et comprend une série d'ateliers individuels et collectifs.
Nota : Ces bilans sont ceux transmis et rédigés par la coordination du PCP. Pour des bilans complets, merci de vous adresser à l'association Apo33.
La mission principale du PCP/APO33 est l'accueil d'artistes sous la forme d'ateliers et d'espaces de production permanents qui sont mis à leur disposition sur une période d'une année (renouvelable) ou selon des périodes déterminées (plusieurs semaines, plusieurs mois) en tant qu'ateliers variables.
Le PCP souhaite en ce sens favoriser l'accueil d'artistes et particulièrement ceux allocataires du RSA et en situation précaire (à la sortie des études ou au sein de leur parcours individuel) afin d'apporter un support local dans le quotidien de ces artistes (un lieu de travail, un lieu technique, mais aussi un lieu d'échanges et de rencontres).
N'étant pas un lieu de monstration et de diffusion en tant que tel (ce n'est ni un centre d'art, ni un organisme de résidences d'artistes, ni une galerie, etc.), le PCP est
L'objectif du PCP est de faire rayonner à partir des ateliers d'artistes des collaborations artistiques (de réalisation, de médiation, etc.) avec les structures de la ville et du département afin de soutenir les parcours et les démarches de ces créateurs.
Le PCP ouvre un espace de création, de production et d'invention pour réduire et animer l'écart trop grand laissé vacant et non identifié entre les artistes et les structures.
Du côté des artistes, cet écart produit de l'isolement et des positions vues comme “désajustées”; de l'autre côté, les structures exhibent une grégarité propice à reproduire des normes et une économie qui nous semble opaque.
En effet, la création est dans notre culture un moteur d'activités, d'actions et de pensée(s), tout en étant aussi le socle de nos patrimoines, de l'innovation, de l'éducation, ainsi que de la perception et de la pratique de nos environnements: elle participe à constituer nos “communs”.
Toutefois, la création artistique dans son sens le plus large se retrouve paupérisée et soumise à des mécanismes déterminés qui la fragilisent et la rendent invisible, alors que ses caractéristiques sont celles de la mobilité et de l'adaptabilité dans toutes les situations de notre société.
Si la culture est devenue un facteur de consommation et d'organisation de nos temps et de nos espaces, la création artistique, de son côté, a perdu sa place dans la valorisation sociale. Pourtant, par ses activités expérimentales et critiques, elle produit et provient d'une nécessité de considérer la vie comme une suite d'expériences esthétiques qui construit nos quotidiens.
Par la création, il s'agit de mettre en mouvement cette émancipation qui passe par des pratiques de l'incertitude pour se construire individuellement et collectivement.
Le PCP se place à cet endroit pour offrir aux artistes un espace à investir et à explorer, et pour ouvrir à chacun (du quartier, de la ville, du territoire) une vision et une pratique de l'art qui sont un engagement dans le monde. Pour couper court aux logiques des écarts subis et des compartimentages que nous retrouvons partout, tout autant que celles du consensuel, le PCP, projet(s) artistique(s), propose de faire découvrir les chantiers des incertains, des débats et des constructions. Chacun d'entre nous, en tant que dépositaire et bénéficiaire de toute création, peut approcher, s'approprier et réinvestir ces espaces et chantiers. Le PCP est plus qu'un lieu et plus qu'un projet (structurel), il représente une modeste partie de l'espace vital que la création artistique mobilise et dynamise continuellement pour participer et faire participer chacun aux “communs” de notre monde.
Le lieu-atelier PCP (7 Chemin du Relais) en tant que projet structurel a l'objectif non seulement d'apporter un support local et individuel dans le quotidien des artistes qui y sont en atelier, mais aussi de proposer un lieu collectif de cohabitation favorable aux échanges et aux rencontres, qui stimule la collaboration et le dialogue entre les créateurs, entre les disciplines, et entre les pratiques, au sein d’un large réseau local et départemental. Le PCP complète le réseau des initiatives déjà existantes sur le territoire, la ville, le département et la région.
Conçu en tant qu'espace de création et d'expérimentation (artistiques, techniques, théoriques, etc.), le lieu-atelier PCP est un projet ouvert aux pratiques libres et inventives. Il représente tout d'abord un lieu et une ressource pour la création artistique, individuelle et collective, dans le bassin de l'estuaire et il participe à l'articulation dynamique entre Saint-Nazaire et Nantes, et leurs périphéries.
Depuis son ouverture, le PCP se construit continuellement. En effet, n'étant pas un programme et une programmation décidés en amont, il propose de dynamiser et de construire une situation somme toute inédite et mise en œuvre par les acteurs même du projet. Puisque ce lieu est géré et organisé par les artistes (en atelier et de l'association APO33), et puisqu'il est aussi destiné à être ouvert, traversé et rayonnant vers le dehors, il évolue de fait, par la présence des artistes et par leurs actions.
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Les projets menés par le PCP sont des “dispositifs” et des espaces qui s'accrochent ou s'insèrent dans des cadres et des environnements existants et qui sont ouverts pour les artistes et à leur disposition selon leur propre engagement et leurs propres manières de faire. Ces “dispositifs” naissent des discussions au PCP et des nécessités d'être en interlocution avec l'extérieur. Ce ne sont pas à proprement dit des projets “produits” par le PCP.
Le PCP comprend :
La superficie des espaces disponibles varie entre 10m² et 90m² pour une superficie globale de 422m²; ils sont répartis sur 3 niveaux :
Les ateliers sont équipés d’électricité et de chauffage. Des points d'eau sont accessibles. L'accès au réseau Internet est fourni par APO33 et à disposition dans chaque atelier et un “espace” serveur construit par Snalis est également disponible pour les projets et les productions ayant besoin d'une articulation avec les réseaux électroniques ou d'une hybridation entre espaces physiques et espaces électroniques (dans le sens d'un espace-atelier “numérique”).
L'accès au centre ville (base sous-marine et port) peut se faire en transport collectif (arrêt de bus à 100m, “Calmette”, lignes U4 et S/D) ou en vélo.
Le bâtiment est situé près de l'ancien hôpital (1964) aujourd'hui désaffecté, et à 1km du Conservatoire de musique, de la Soucoupe (salle omnisports, 1970), du Parc Paysager (avec sa prairie de 13 000 m² et du centre commercial SuperU, rue Gutenberg). Il est situé également juste à côté du château d'eau du Moulin du Pé, à l'architecture originale (1954) en forme d' “arc de triomphe” avec ses deux tours, et doté en tant que monument classé du label “Patrimoine du XXe siècle” (au même titre que la base sous-marine, la Soucoupe, et l'Hôtel de Ville de Saint-Nazaire). Le bâtiment du PCP était dédié antérieurement à des bureaux administratifs de la DDE (Direction Départementale de l'Équipement).
Un règlement intérieur est établi par l'association et les artistes (lors de la première promotion accueillie).
Chaque artiste doit être assuré(e) pour sa responsabilité civile et paie une participation mensuelle (50€) qui permet de couvrir les frais généraux de consommation (électricité, gaz, eau, internet). Un contrat entre l'association APO33 et chaque artiste est signé en début de séjour.
Le bâtiment est sécurisé (porte d'entrée) et les ateliers sont sous la responsabilité des artistes et de l'association APO33. Les espaces intérieurs ne disposent d'aucune clé (il ne s'agit pas d'ateliers privatifs et de locations d'espaces au m2). Le planning d'ouverture et la gestion de l'occupation du lieu sont régis par l'association en accord avec le règlement intérieur.
De manière générale, le lieu ne peut être un lieu d'exposition et de diffusion en tant que tel. Toutefois il peut recevoir des réunions et des rendez-vous professionnels (nécessaires pour la connaissance et la diffusion des projets des artistes), ainsi que recevoir du public dans un cadre limité.
Afin de créer un espace d'accueil et de travail pour et avec les artistes, plusieurs préconisations sont proposées :
L'initiative et l'ouverture du PCP a été possible par la création d'un poste porté par l'association APO33 et le Pôle Emploi à partir d'un dispositif CAE-CUI: la coordination du projet PCP attribuée à Régine Fertillet, membre d'APO33. Pour ce faire le Département de Loire-Atlantique outre le prêt grâcieux du bâtiment attribue une subvention exceptionnelle d'un montant de 7500 euros pour couvrir les charges URSSAF de ce poste, les charges administratives de l'association APO33 (l'abonnement annuel de l'accès Internet, l'assurance du lieu, le temps assuré pour la comptabilité), les charges de consommation pour le montage du projet sur les premiers mois de l'installation ne comprenant pas le nombre nécessaire d'artistes en atelier, et un budget minimum du quotidien (100€/mois). L'ensemble du budget et du fonctionnement est transparent pour les artistes du PCP.
Le PCP ne bénéficie d'aucune subvention de fonctionnement et d'acquisition de matériel, ce qui induit une activité continuelle de récupération et de recyclage pour les matériaux, et de partage des outils et des matériels entre les artistes.
Ainsi les 50€ mensuels demandés à chaque artiste ne correspondent pas à un loyer et à l'accès à des m2, mais à la participation aux charges annuelles de consommation de l'ensemble du bâtiment et des activités (eau, gaz, électricité). Ainsi, aussi, le PCP n'est pas une agence, ni un lieu de résidences, ni un lieu gérant des services pour les artistes. L'association APO33, tout comme l'association Snalis, participent au projet et ne le “gèrent” pas en tant que tel.
En 2015, la subvention du Département a été augmentée de 7500 à 8500 euros annuels. Dans le cadre de la convention biennale 2016/2017, le poste de coordination a été pris en charge dans la subvention sous la forme d'un contrat CDI de 26 heures hebdomadaires, porté par l'association Apo33. En conséquence, la subvention du Département en 2016 s'élève à 18000 euros.
Chaque artiste au PCP est responsable du lieu et du projet et y est engagé(e): les ateliers ne sont pas privatifs, les ateliers ne ferment pas à clé (pour certains les portes ont été enlevées), et chacun a un double de la seule clé (celle de l'entrée du bâtiment).
Coordinatrice du PCP, Régine Fertillet est résidente de Saint-Nazaire et professionnelle de la médiation artistique et de la formation d'adultes (voir en bas de page).
Chaque année le PCP sélectionne des artistes répondant à l'appel à candidature en fonction des ateliers disponibles. L'appel à candidature est public et est publié conjointement par le Département de Loire-Atlantique et l'association APO33.
Toutefois, depuis son ouverture en février 2014, le collectif a décidé d'ouvrir l'accueil de manières multiples :
Fondée en 1997, l'association APO33 est une association gérée par des artistes professionnels (artist-run space) basée à Nantes et privilégiant les pratiques intermédia : aux croisements des arts expérimentaux (plastiques, musicaux), des arts sonores, des arts numériques et des impacts de la créativité sociale et de la réflexion théorique qui l'accompagne. Ces croisements sont aujourd'hui au cœur de débats productifs et de centres d'intérêts qui ont trouvé leur place dans les dynamiques de la société : les logiciels libres et l'auto-fabrication collective, la créativité sociale et participative, la présence élargie et écologique de la création dans nos quotidiens (face à l'urbanisation, l'informatisation, les dépendances économiques), etc.
APO33 est un laboratoire artistique, technologique et théorique transdisciplinaire et modulaire qui développe et anime des projets collectifs et participatifs divers alliant recherche, expérimentation, production et intervention dans l’espace social. Il accueille les artistes et participe au développement de l'action artistique sous la forme de collaborations, de situations de création partagée, de rencontres et d'une activité-atelier permanente, de nouvelles formes de productions, d'écritures, de diffusions, de publications et d’approches publiques de la création.
Ces activités conduisent APO33 à travailler sur les effrangements des champs culturels et artistiques dans nos quotidiens et d'explorer les impacts de la création, tout autant que ce qui la génère, ce qui la modifie et ce qui en est transmis, dans notre environnement et dans notre perception. Ceci lui permet d'explorer les passages et les croisements en action qui peuvent s’opérer entre la création et d’autres disciplines, d'autres pratiques, et d'autres savoirs.
APO3 et le PCP
Puisqu'il s'agit de territoires et d'espaces à explorer, à traverser et à “former”, l'ouverture du PCP à Saint-Nazaire et sa gestion par l'association APO33 participent aux actions de l'association à destination des artistes et des publics (tout comme l'association SNALIS / La Maison du Libre ouverte depuis quelques années à Saint-Nazaire par un membre d'APO33). Spécifiquement tourné vers la production artistique et l'accueil d'artistes en ateliers, le PCP est coordonné par Régine Fertillet membre active de l'association APO33 et résidante à Saint-Nazaire.
Coordinatrice du PCP, Régine Fertillet est résidente de Saint-Nazaire et professionnelle de la médiation artistique et de la formation d'adultes (CapcMusée d'Art Contemporain de Bordeaux, ensa Villa Arson Nice, Musée Matisse Nice, Musée Fernand Léger Biot, Fondation Hughes Vence, Espace de l'Art Concret Mouans-Sartoux, etc.).
L'équipe APO33
Julien Ottavi — Jenny Pickett — Romain Papion — Régine Fertillet — Amandine Nehou (administration et comptabilité)
Wiki : Dokuwiki
Charte graphique / webdesign : d'après Yoann Le Claire et Ollivier Moreels
Wiki programmation : Jérôme Joy
Administration serveur : Jean-François (Jeff) Rolez