(Potentia est un projet de Wilfried Nail et Thomas Bernardi) wilfriednail@gmail.com
POTENTIA CIBUS / POTENTIA FICTIO / POTENTIA SILVESTRIS / POTENTIA PERMUTATIO
POTENTIA PAUSA / POTENTIA NOTITIA / POTENTIA FABRICA / POTENTIA FLOS / POTENTIA CONVIVA
Espace d'expérimentation sur l'autonomie alimentaire :
Dans quelles mesures, un bout de terre peut il permettre à un groupe de personnes d'être autonome d'un point de vue de leur alimentation ?
Plusieurs études font cas d'une surface de 216 m2 pour alimenter en légumes et en fruits une personne durant une année. (In « Du chomage à l'autonomie convivial » I.Granstedt)
Faut-il encore se donner les moyens de mettre en place un sol fertile et une organisation permettant une production adéquate, il s'agit pour nous de trouver la juste mesure entre production et poésie.
Cette question de l'autonomie alimentaire nous intéresse également car d'un point de vue politique, c'est une des premières choses confisquée ou tout du moins, largement contrôlée, par un pouvoir dominant : il faut couper ce qui relie l'individu à ses moyens de subsistances premiers. Cela a été le cas dès l'instauration du capitalisme en Angleterre au 16ème siècle avec l'émergence de la propriété privée, des expropriations, des “enclosures” etc. (In « L’Hydre aux Milles Têtes » P.Linebaugh & M.Rediker)
Ne pas être capable de produire de quoi vivre tend à nous transformer en pions corvéables pour la machine capitalistique, via l'industrie puis la consommation etc.
Un espace d'anticipation à fictionnaliser :
Nous prenons en compte l'influence de l'homme sur le climat et les possibles modifications qui peuvent en résulter. Notre idée est de ce jouer du castrophisme.
Nous constatons comme beaucoup d'autres que le climat change, au delà des frontières. Ce changement est, et a été annoncé et prévu par de nombreuses voix plus ou moins officielles (Simulation du climat par la World Meteorological Organization https://www.youtube.com/watch?v=_s55xNz26qQ&feature=youtu.be ).Aujourd'hui le constat s'impose : les activités humaines contribuent à modifier le climat.
Certains parlent de la période de l'Anthropocène tel l'Institut Momentum (http://www.institutmomentum.org/language/fr/ ). Plus chaud ? Plus agité ? Plus humide ? Les précisions sur les transformations à venir restent floues, mais les fait sont là : « C’est désormais une quasi-certitude : à l’instar de ce qui a été relevé au niveau mondial, 2014 s’annonce en France comme l’année la plus chaude jamais observée ». (http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/visuel/2014/12/09/comment-le-climat-de-la-france-s-est-rechauffe-depuis-1900_4537295_4355770.html )
À quoi ressemblera notre environnement naturel dans 10 ans ? Dans 20, 30 ans ? Un témoignage de jardinier botaniste avec qui nous travaillons prévoit quand à lui un climat sub-tropical pour la Bretagne d'ici à une vingtaine d'années. Les étés pluvieux comme celui que nous avons vécu cette année et les hivers doux et sec seraient alors des phénomènes
courants.
En se basant sur ces observations, témoignages et autres études, nous prenons l'initiative d'expérimenter de nouvelles formes d'écosystèmes capables de s'adapter à ces transformations climatiques. Il ne s'agit pas de valider ce phénomène sans opposer aucune résistance, mais d'explorer de nouvelles formes végétales, animales, d'autonomie alimentaire
également… C'est aussi un moyen de rendre compte de façon visible et perceptible ce changement auquel nous sommes tous confrontés et de tomber les dénis derrière lesquels nous tentons de nous dissimuler.
Un espace sauvage :
Agriculture sauvage « inadmissible liberté du monde végétal » :
Notre intention n'est pas de créer une exploitation maraîchère. Il paraît au contraire souhaitable de créer une influence sur cette zone qui soit la plus légère possible, accompagnant le vivant plutôt que le régissant.
En s'appuyant sur des praticiens et auteurs tel que M.Fukuoka, B.Charbonneau, F.Hallé, C & L.Bourguignon etc. nous voulons montrer que c'est en admettant la liberté et le chaos de la nature, qu'elle se porte le mieux. Une forêt pousse sans engrais.
Dans sa grande majorité, Potentia sera une forme libre et guidée, agencé au fur et à mesure des saisons, des formes vivantes qui s'y développent.
Un espace porté sur l'échange :
Un espace pause :
Un espace pensé comme une zone tampon, un lieu un peu à l'écart, ou les personnes en résidence peuvent profiter d'une pause dans un espace où la temporalité est alentie.
Un espace communiquant :
Un espace de présentation de Potentia qui présentera un panneau expliquant la démarche ainsi que quelques autres éléments jugés importants. Ce panneau peut être réalisé avec la découpe laser à PFC à Nantes.
Un espace dédié à l'expérimentation et à la réflexion artistique :
Le Labo[R] est un laboratoire d'étude sur le développement de formes à partir de (bio)matériaux; le mycélium. :
http://wiki.wilfriednail.org/doku.php?id=d_info_sur_les_recherches_du_projet_radel
Un espace orienté vers l'esthétique du vivant :
Esthétique de la biosphère : Potentia sera un lieu de vivacité de la biosphère. Les agencements, compositions … de ce jardin seront autant d'occasions pour créer avec le vivant, et ce sous différentes formes : architectures végétales, sculptures, formes, couleurs, parfums, sons, etc.
Mise en place d'une étude sur des plante à intégrer au jardin en fonctde leur spécificités biologiques, chimiques, physiques et esthétiques
Espace d'invitations :
Mise en place d'une programmation et d'invitations d'artistes.
Wilfried et Thomas sont moteurs dans cette expérimentation mais des artistes peuvent prendre appui sur « Potentia » dans le cadre de leurs travaux ou résidence. (Avant toute intervention sur cet espace une co-construction et un échange sont indispensables)
Wilfried et Thomas s'engage à présenter le projet auprès des membres du PCP (artistes en résidence, gestionnaires du lieu, bailleurs?)
Un ou plusieurs temps forts à mettre en place courant de l'année : workshops, invitations, colloques, projections, débats, etc.